Père Émilien Tardif
Padre Emiliano Tardif

Viajero de Dios

L`importance du témoignage

Mes chers amis, le thème de la réflexion de cet après-midi est l’importance du témoignage et je crois que plus nous avançons dans ce renouveau spirituel dans l’Esprit Saint, que nous vivons dans l’Église tout entière, plus nous voyons l’importance du témoignage pour édifier la foi, pour bâtir la communauté chrétienne.

 

 

Et quand nous allons dans l’Évangile chercher ce que Jésus disait dès le début de son évangélisation, nous voyons que dès le début, Jésus a commencé à demander de témoigner. Quand les disciples de Jean-Baptiste sont allés rencontrer Jésus comme on le lit dans l’évangile selon St-Luc au chapitre 7 au verset 18, il est dit : « Les disciples de Jean l’informèrent de tout cela appelant à Lui 2 de ses disciples, Jean les envoya dire au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? ». Arrivés auprès de Lui, ses hommes dirent : « Jean le Baptiste nous envoie te dire  « es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? ». À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens affligés de maladies, d’infirmités, d’esprits mauvais et rendit la vue à beaucoup d’aveugles. Puis Il répondit aux envoyés : « Allez et dites à Jean ce que vous avez vu et entendu, les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres et bienheureux ceux qui après m’avoir rencontré ne retournent pas déconcertés. ».

 

Dès le début de sa vie publique Jésus demandait : « Allez et dites, racontez ce que vous avez vu et entendu » parce que le témoignage a une puissance extraordinaire pour faire connaître à nos frères l’amour de Dieu. Quand on est témoin on a une force de conviction qu’on ne peut pas avoir seulement dans l’argumentation ordinaire. Quand vous voyez un accident d’automobile par exemple, s’il y a un accident d’automobile et vous êtes là présent, et les policiers arrivent et on cherche quel est le responsable de l’accident, si vous étiez là présent, vous pouvez dire : « Je suis témoin parce que j’ai vu et je sais que la responsabilité est d’un tel ou d’un tel ». Le témoin vient mettre de la lumière dans les ténèbres. Quand on ne sait pas trop d’où vient la responsabilité de cet accident, c’est le témoin qui vient mettre de la lumière. Et quand le Seigneur nous a dit : « Vous êtes la lumière du monde, le sel de la terre », Il nous disait tout simplement que nous allions être ses témoins, les témoins qui mettent de la lumière dans les ténèbres, les témoins qui peuvent dire : « je l’ai vu et c’est vrai! ».

 

Et Jésus quand Il a voulu s’identifier comme Messie Sauveur, n’a pas commencé à argumenter avec des arguments de haute théologie, n’a pas commencé à discuter sinon à donner des signes pour que ces signes soient ce qui vient prouver qu’Il est vraiment le Messie Sauveur. Les apôtres aussi allaient et racontaient ce que Jésus avait fait. Ils étaient les témoins et Jésus nous a demandé d’être ses témoins partout. Mais pour être des témoins authentiques, des témoins audacieux, Jésus nous a donné une puissance extraordinaire quand il a dit à ses disciples, avant de monter au ciel : « Ne vous éloignez pas de Jérusalem, attendez, dans peu de jours vous serez baptisés dans l’Esprit Saint ». Comme nous le lisons dans les Actes des apôtres au chapitre 1- « C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours ». Alors les apôtres qui ne comprenaient pas très bien ce que voulait dire le Seigneur, avec leur mentalité de politique, commençaient à croire que Jésus parlait de l’établissement du Royaume d’Israël. Et Jésus leur a dit : « Non, il ne s’agit pas de ça mais vous allez recevoir une force; celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous et vous serez alors mes témoins ». Le Baptême dans l’Esprit Saint, cette effusion de l’Esprit dont nous jouissons dans nos vies, dont nous jouissons aujourd’hui d’une façon toute privilégiée dans l’Église universelle, c’est la force d’en haut qui nous est donnée pour être témoin, pour témoigner. Le Seigneur veut des témoins partout et Il veut nous donner la force d’être des témoins audacieux et alors Il nous donne son Esprit Saint. Son Esprit Saint qui a transformé les apôtres lors de la Pentecôte.

 

Rappelons-nous comment St-Pierre était tellement craintif qu’au moment où Jésus avait été condamné à mort, où Jésus montait au Calvaire avec sa croix, une humble servante du château a cru reconnaître Pierre comme l’un des compagnons de Jésus et elle a dit : « Toi aussi tu es l’un des leurs, un des disciples, un des amis de Jésus » et Pierre s’en défendit en disant : « Je ne connais pas cet homme ». Et en affirmant qu’il ne le connaissait pas, il avait peur, il avait de la crainte. Et trois fois il renia Jésus et le coq chanta. Et Pierre reconnut qu’il avait renié son maître. Mais il n’avait pas eu la force de se déclarer disciple de Jésus parce qu’il n’avait pas encore reçu cette force d’en haut. Mais le jour de la Pentecôte, alors que les disciples étaient réunis au Cénacle en prière avec Marie, la mère de Jésus, ils attendaient cette promesse du Père que Jésus leur avait promise en disant : « Ne vous éloignez pas de Jérusalem, attendez, vous recevrez la force d’en haut, vous recevrez l’Esprit Saint » et alors au Cénacle quand l’Esprit Saint descendit sur l’Église primitive à l’occasion de ce Baptême dans l’Esprit Saint de toute l’Église primitive, des apôtres et des premiers disciples qui étaient là réunis, ils reçurent cette force d’en haut et ils sortirent du Cénacle et ils allèrent sur la place publique proclamer Jésus Sauveur, Jésus Ressuscité, Vivant et Vrai!

 

Avec audace, proclamer que Jésus est le Sauveur, cette force du témoin, la force qui allait les pousser à témoigner jusqu’aux extrémités de la terre. Et nous voyons aujourd’hui mes chers frères, comment l’Esprit Saint renouvelle dans l’Église toute entière, cette force du témoignage. Parce que le témoignage a une puissance d’édification extraordinaire dans le Royaume. Moi je pourrais vous dire que, quand on témoigne, les cœurs s’ouvrent et nos amis commencent à découvrir l’Amour de Dieu, la puissance de Jésus-Christ. Combien de fois j’ai vu dans les prédications alors que je racontais comment le Seigneur m’avait guéri un jour au mois de juillet 1973, de cette tuberculose pulmonaire dont je souffrais dans l’hôpital de Québec au Canada, comment le Seigneur m’avait guéri totalement à l’occasion de la prière de 5 laïcs qui étaient allés me visiter, m’imposèrent les mains et prièrent pour moi. Et Jésus me guérit totalement sur l’espace de 2 ou 3 jours. Et en racontant en détail ce témoignage, que j’ai déjà raconté ici l’an dernier, j’ai vu dans plusieurs pays que pendant le témoignage, il y a des gens qui ont reçu une guérison. Le cœur s’ouvre pendant le témoignage et on est capable d’accueillir les bénédictions de Dieu, les grâces de Dieu.

 

Je me rappelle entre autre que je donnais une retraite charismatique à Mexico et un samedi avant-midi alors que je racontais l’importance du témoignage et, je racontais ma propre guérison, un homme qui était là dans l’assemblée où il y avait plus de 2 000 personnes, un homme qui souffrait beaucoup de la colonne vertébrale depuis des années et qui n’arrivait pas à guérir, était là et il a dit dans son témoignage le lendemain, le dimanche qu’au moment où je racontais ma guérison, il s’est dit dans son cœur : « Mais si le Seigneur a guéri mon frère, il peut me guérir moi aussi ». Et là dans son cœur est né un immense désir de recevoir lui aussi la santé. Et il a commencé à trembler, il était là dans la foule, il a commencé à trembler sans même qu’on ait à faire une prière pour les malades. Il a commencé à trembler dans son corps, il a ressenti une présence du Seigneur toute spéciale et dans une chaleur très grande, il s’est rendu compte qu’il se passait quelque chose. Et le lendemain à l’heure des témoignages il est venu témoigner qu’il était parfaitement guéri. Et cette douleur de sa colonne vertébrale avait été guérie par la puissance de l’Amour de Jésus à l’heure du témoignage.

Quand Jésus a appris que les pharisiens avaient entendu dire qu’Il faisait plus de disciples et baptisait plus que Jean, bien qu’à vrai dire que Jésus lui-même ne baptisait pas mais ses disciples, il quitta la Judée et s’en retourna en Galilée. Or Il lui fallait traverser la Samarie. Il arrive donc à une ville de Samarie appelée Sicar, près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph. – il y a 2 semaines j’étais en Israël et j’étais là au puits de Jacob, je visitais cet endroit au puits de Jacob qui est conservé et que les pèlerins vont visiter, j’ai même bu de l’eau au puits de Jacob et je repassais dans mon cœur cet événement-. Quand Jésus arriva, Il arrive donc à une ville de Samarie appelée Sicar près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph, là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la marche, se tenait donc assis près du puits. C’était environ la sixième heure et une femme de Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire ». Ses disciples, en effet, s’en étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. Et là, la femme samaritaine tout étonnée qu’un juif lui parle, parce qu’il y avait de la division entre les Samaritains et les juifs, lui dit : « Comment toi qui es juif me demande à boire à moi qui suis une femme samaritaine? » Et les juifs en effet, ne parlaient pas aux samaritains. Et Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est Celui qui te dit, donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurait prié et il t’aurait donné de l’eau vive ».

 

Et alors, elle commence à argumenter et dit : « Seigneur tu n’as rien pour puiser et le puits est profond. D’où l’as-tu donc l’eau vive? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits et y a bu lui-même ainsi que ses fils et ses bêtes? ». Et Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau mais qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. L’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissante en Vie éternelle ». Et Jésus continue à dialoguer avec la samaritaine et alors Jésus lui dit : « Va chercher ton mari » et elle dit : « Je n’ai pas d’époux ». Et Jésus, avec une parole de science lui dit : « Tu as raison, tu n’as pas d’époux parce que tu en as eu 5 et celui que tu as actuellement n’est pas ton époux ». Alors elle est tout étonnée, elle se sent découverte, elle se sent connue par Jésus qui était pour elle un inconnu, elle est tout étonnée et là elle s’en va rapidement chez les samaritains pour leur dire : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. ». Elle était tellement étonnée parce qu’elle a vu, que Jésus était quelqu’un de spécial parce qu’il lui avait dit non seulement que ce n’était pas son époux mais il lui a dit tout ce qu’elle a fait.

Alors elle retourne parmi les siens rapidement et elle dit : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait ». Quand donc ils furent arrivés près de Lui, les samaritains le prièrent de demeurer chez eux. Ils allèrent rencontrer Jésus parce qu’elle osa témoigner. Jésus qui l’avait orientée vers la source d’eau vive, Jésus qui lui avait dit : « Crois-moi femme, l’heure vient où ce ne sera pas ni sur cette montagne, ni à Jérusalem que vous adorez le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas, nous, nous adorons ce que nous connaissons car le Salut vient des juifs. Mais l’heure vient et c’est maintenant où les véritables adorateurs adoreront le Père en Esprit et en Vérité car tels sont les adorateurs que cherche le Père. Dieu est Esprit et ceux qui adorent c’est dans l’Esprit et la Vérité qu’ils doivent adorer. ».

 

Et les Samaritains après avoir su la Bonne Nouvelle que la Samaritaine avait rencontré le Messie allèrent tout de suite rencontrer Jésus. Dès qu’ils furent arrivés auprès de Lui, les Samaritains le prièrent de demeurer chez eux. Il y demeura 2 jours et ils furent bien plus nombreux à croire à cause de sa Parole. Ils disaient à la fin : « Ce n’est plus sur tes dires que nous croyons, nous l’avons nous-même entendu et nous savons que c’est vraiment Lui, le Sauveur du monde ». La Samaritaine a été un authentique témoin après avoir découvert Jésus le Messie Sauveur qui s’est révélé à elle comme le Sauveur du monde et qui lui a dit. Elle a dit là-dessus, elle a dit :  « Je sais que le Messie doit venir, Celui qu’on appelle Christ, quand il viendra il nous expliquera tout. » et Jésus lui dit : « Je le suis moi qui te parle » et elle cru à la parole de Jésus et elle alla témoigner de Jésus. Et ses amis samaritains allèrent rencontrer Jésus. Plusieurs se firent disciples de Jésus.

 

Mais ce qui s’est passé en Samarie, ça se passe aujourd’hui dans le monde entier. Il y a des gens qui rencontrèrent Jésus à l’occasion d’un signe comme ça, d’une guérison ou d’une parole de sagesse ou d’une prophétie ou d’une parole de science dans ce renouveau charismatique que vit l’Église d’aujourd’hui. Il y a beaucoup de signes, beaucoup de manifestations pour que le peuple qui marche dans les ténèbres rencontre Jésus. Il y a des lumières qui s’allument et chaque fois qu’il y a un témoin qui témoigne de Jésus, des merveilles reçues dans sa vie, de sa conversion ou d’une guérison ou d’une délivrance, chaque fois que quelqu’un proclame Jésus, c’est une lumière qui s’allume et ceux qui marchent dans les ténèbres commencent à voir la Vérité. Ils commencent à découvrir que Jésus est vraiment le Messie Sauveur. Est-ce que Jésus disait aux envoyés de Jean-Baptiste : « Allez et dites à Jean ce que vous avez vu et entendu, les aveugles voient, les boiteux marchent, les sourds entendent, les lépreux sont guéris, les pauvres sont évangélisés ». Jésus le fait encore aujourd’hui et par ces signes Il découvre au monde d’aujourd’hui qu’Il est vraiment le Messie Sauveur. Et quand nous voyons ces signes se manifester partout nous devons, nous, témoigner de ces signes, nous devons les proclamer.

 

Il est très important de donner aux témoignages toute son importance nous disait Ste-Catherine de Sienne, il ne faut plus se taire, criez!!! Avec 100 000 langues!!! Je vois qu’à force de se taire, le monde est pourri parce qu’on a peur de proclamer les merveilles de Dieu. Il y en a qui vont chercher leur Salut dans les ténèbres, dans les sciences occultes. Il y en a qui vont chercher leur Salut dans des chemins qui ne conduisent vraiment pas à la vie parce qu’on a peur de témoigner. Parfois il y en a qui s’éloigne de plus en plus de la Vérité. Et le Seigneur aujourd’hui nous donne une nouvelle effusion de son Esprit Saint et Il veut faire de chacun de nous des témoins et Il nous demande de témoigner comme cette samaritaine qui, après avoir rencontré Jésus le Messie Sauveur, est allée l’annoncer à ses amis.

 

Et ça me rappelle que, il y a 5 ans dans une paroisse de République Dominicaine à Nagwa, nous avons vécu un phénomène semblable à celui-ci. Une jeune fille prostituée qui était vraiment un problème dans tout ce grand village, qui était un problème pour les foyers, une jeune fille de 21 ans qui avait assisté à un service de guérison, à une prière de guérison comme nous allons avoir aujourd’hui. Mais parce qu’elle était une prostituée, une pécheresse publique, elle avait honte de se placer au milieu des gens et elle s’était cachée derrière une palissade là où on célébrait cette rencontre dehors sous les palmiers. Dans ce pays tropical, nous faisons souvent nos réunions à l’extérieur et elle s’était cachée derrière une clôture parce qu’elle avait honte de sa propre vie, elle ne voulait pas se placer avec les chrétiens. Mais elle avait encore assez de confiance en Jésus malgré ses péchés, pour s’unir à la prière pour les malades. Et là nous avons vu comment le Seigneur dans sa grande miséricorde, l’a guérie la première.

 

La première parole de science que je reçus après avoir fait la prière pour les malades dans cette assemblée où il y avait à peu près 1000 personnes. C’était ceci : « Il y a ici une femme qui souffre du cancer au ventre et Jésus est en train de la guérir ». Et cette femme on ne la trouvait pas dans l’assemblée. Mais le lendemain elle est venue témoigner. Elle avait 21 ans, c’était une jeune fille du village, elle est venue témoigner publiquement que, elle avait honte de se placer avec les autres, qu’elle s’était cachée derrière la clôture pendant la prière pour participer à la prière de guérison et c’est celle-la que Jésus guérissait la première. Il est le Bon Pasteur, Il est venu sauver ce qui était perdu. Imaginez-vous le Bon Pasteur qui s’en va derrière cette clôture et qui pose sa main bénie sur cette jeune fille prostituée qui souffrait du cancer, qui avait eu 2 opérations déjà de ce cancer au ventre et Jésus l’a guérie la première Et le lendemain, elle témoigne publiquement devant toute l’assemblée et elle se repentit de ses péchés. Jésus l’avait guéri de son cancer physique et Il la guérissait aussi du cancer de son âme qui était le péché.

 

Et ensuite elle s’est engagée à la suite du Seigneur. Elle a été convertie vraiment et savez-vous ce qu’elle a fait? Elle a fait ce que la Samaritaine a fait après avoir rencontré Jésus. La Samaritaine est allée dire aux samaritains : « J’ai rencontré le Messie ». Et Myriam cette jeune prostituée, après sa guérison, à la fin de la retraite a commencé à aller visiter les prostituées du village pour leur dire ce qu’elle avait reçu dans la prière et elle, - il y avait dans le village de Nagwa une grande maison de prostitution où était réunie une vingtaine de prostituées au service du péché-, et là Myriam, est allée, elle les connaissait toutes et elle leur a parlé d’organiser là même dans cette maison de prostituées, dans ce lupanar, d’organiser un groupe, une petite cellule de prière. Les prostituées étaient étonnées. Et Myriam leur a dit : « Je ne viens pas vous demander de laisser la prostitution, je viens vous parler de mon ami Jésus que j’ai rencontré ».

 

Et avec un homme catéchiste, elle a réussi à s’introduire dans ce centre de prostitution. Et le lundi soir, chose très étonnante, mais qu’on peut voir en Amérique latine, ces prostituées qui passaient leurs semaines au service du péché, le lundi soir, elles acceptaient de se réunir avec Myriam et le catéchiste pour écouter la Parole de Dieu et pour prier ensemble. Et là pendant l’année tous les lundis soirs s’est réuni une petite cellule de prière dans ce lupanar. Et qu’est-ce qui c’est passé? Au bout d’un an, ces prostituées, qui avaient prié pendant l’année, et qui étaient indécises ont demandé une retraite. Et Myriam avec le catéchiste et quelques autres catéchistes du village ont cherché dans le grand village de Nagwa où il y a 24 000 personnes, ce n’est pas une ville, c’est un grand village rural qui était perdu dans la prostitution, ils ont invité des prostituées à la retraite. Et voici que nous avons commencé une retraite charismatique pour prostituées seules et elles en ont réuni 47. Quarante-sept prostituées sont allées à une retraite de 2 journées complètes. Je n’en avais jamais tant vu du même coup! Et là, c’était très étonnant de voir tout ce groupe de jeunes filles, de jeunes dames réunies qui venaient écouter la Parole de Dieu et elles venaient pour 2 jours. Et j’ai compris ce que Jésus dit dans l’Évangile : "Les prostituées vous précèderont dans le Royaume des Cieux" parce que souvent nous avons condamné ces personnes, ces femmes qui sont tout simplement, dans la grande majorité, ce sont des femmes qui ont de grands problèmes économiques et qui cherchent de mille façons la manière de vivre dans nos milieux.

De toute façon, elles étaient 47 à la retraite et nous avons commencé la retraite en leur parlant de Jésus le Bon Pasteur qui n’est pas venu condamner le monde mais le sauver. Nous leur avons présenté le Père de l’enfant prodigue, nous leur avons parlé de l’amour de Jésus qui ne condamne pas mais qui pardonne. Et nous avons vu pendant cette retraite des larmes abondantes, plusieurs de ces prostituées ont reçu une profonde libération de cette influence impure. Et savez-vous qu’à la fin de la retraite, sur les 47 prostituées qui avaient suivi cette retraite et ces prières, il y en a 26 qui ont accepté Jésus, qui se sont repenties, qui ont demandé de prier pour elles pour qu’elles reçoivent les effusions de l’Esprit Saint pour être des témoins authentiques de Jésus Christ. Et ça fait déjà depuis 1976, ça fait déjà 5 ans et actuellement sur les 26, il y en a encore 21 qui tiennent bon. 21 sur 47 parce que Myriam a osé témoigner parmi ses anciennes compagnes de prostitution, 21 sur 47 ont tenu bon et continuent de vivre dans l’amour, dans la connaissance de Dieu, continuent à vivre dans la paix et la joie du Seigneur.

 

Comme c’est important de témoigner, de crier notre joie quand on a rencontré le Seigneur, de le dire partout! Il y en a peut-être parmi nous qui aurait dit : "Mais mon Dieu ça n’a pas d’allure d’aller témoigner dans un lupanar, ça n’a pas d’allure d’aller leur parler du Seigneur!". Mais c’est elles qui en ont le plus besoin de Jésus, c’est à elles d’abord et à eux, ceux qui sont à nos yeux des perdus, c’est eux qui ont le plus besoin du témoignage de l’amour de Dieu. On les appelle parfois les perdus mais ça n’existe pas des perdus. Je le répète, ça n’existe pas des perdus parce que Jésus est venu sauver ce qui était perdu, il est venu nous racheter. Et le Seigneur nous demande d’aller partout témoigner de son amour, de sa miséricorde, de sa bonté. Il veut que le monde découvre qu’il est vraiment le Messie Sauveur. Et pour que nous ne doutions pas de son amour, Jésus continue aujourd’hui à donner des signes de sa puissance et de sa bonté. Et les signes qu’Il donnait aux disciples de St Jean-Baptiste, Il les donne aujourd’hui et nous découvrons que Jésus est vivant, qu’Il est vivant dans son Église.

 

Dans les quelques années de ministère, dans le ministère de guérison j’ai eu la joie de voir se réaliser ces signes que Jésus a promis, ces signes qu’Il donnait aux envoyés de Jean Baptiste : les boiteux marchent…. Combien de fois dans nos grandes réunions de prières pour les malades, nous avons vu des boiteux qui commençaient à marcher? Mais pendant toutes ces années, le jour où j’ai eu cette impression la plus forte de la présence de Dieu, c’est dans le stade Olympique à Montréal il y a 3 ans, alors qu’on avait une grande réunion charismatique le jour de la Pentecôte. Il y avait là, réuni dans le stade Olympique de Montréal au Canada, il y avait 55 000 personnes du renouveau charismatique du Canada. C’était le grand jour de louange, le jour de la Pentecôte. Et comme il n’y avait pas de salle à Montréal capable de nous recevoir, nous avions eu l’audace de louer le stade Olympique des Jeux olympiques où il y avait 84 000 sièges. Quelques-uns qui étaient timides avaient dit avant la préparation de la fête, "Ça, ça va avoir l’air ridicule un petit groupe de charismatiques dans ce grand stade olympique. Il y a 84 000 sièges, ça n’a pas de bon sens, ça n’a pas d’allure." Et d’autres qui avaient une grande confiance en Jésus comme ceux qui ont organisé la rencontre ici et qui ont eu l’audace de louer cette belle salle, d’autres ont dit "Nous allons préparer la rencontre et Jésus va nous envoyer ses amis et nous proclamerons sa Parole à ceux qu’Il nous enverra.".

Alors, il y avait 55 000 personnes et dans l’après-midi on avait eu la chance d’avoir la télévision de Radio-Canada qui avait accepté de passer par la télévision nationale tout ce programme de l’après-midi à partir d’1h00 p.m. jusqu’à 4h00. Et alors le Seigneur dans sa grande Miséricorde a voulu donner un signe très fort à tout le Canada par cette réunion. Et nous avons eu des chants, des conférences, de la prière, dans l’après-midi il y avait de l’enthousiasme et tout passait par la télévision dans les foyers. Ceux qui étaient restés à leur maison et qu’ils disaient que les charismatiques étaient des fous, là ils étaient étonnés de voir qu’au Canada il y avait tant de fous, on était 55 000!!! Il y en a qui étaient vraiment inquiets mais ils suivaient ça dans leur salon et c’était la clôture du jour de la Pentecôte.

 

Et après la communion nous avons fait une prière pour les malades, après la communion, et là après la prière pour les malades le Seigneur a commencé à nous donner quelques paroles de science pour annoncer à l’assemblée ce qu’Il faisait, ce que Jésus faisait dans l’assemblée. Et voici que tout à coup s’élève dans l’assemblée une dame qui ne marchait pas depuis 14 ans. Elle a commencé à trembler de tout son corps et elle s’est levée et elle a commencé à marcher très péniblement. Et moi en voyant cette dame qui commençait à marcher, j’ai crié au microphone : « Les boiteux marchent, gloire au Seigneur! » Et en disant, un autre s’est levé et les gens dans l’assemblée étaient tous étonnés et c’était le stade Olympique qui était en train de se mettre debout, les gens se levaient et je criais : « Merci Seigneur, un autre boiteux qui commence à marcher. Continue Seigneur, on a du temps, on a du temps Seigneur, continue, un autre! » Et vraiment les gens se levaient et ils disaient : « Regarde là-bas, la personne qui marche » et tout à coup, une troisième commence à marcher et savez-vous ce qui est arrivé? Les gens étaient tout énervés. Il y en a qui pleuraient, qui ressentaient cette Présence de Dieu d’une façon très forte et le Seigneur a fait lever 12 boiteux. À la fin de la réunion, il y avait 12 fauteuils roulants qui étaient vides, 12 boiteux marchaient, ils étaient témoins de la Présence de Dieu, ils étaient témoins de Jésus Christ.

Et ça été un étonnement tellement grand que le lendemain matin dans le journal de Montréal, la Presse de Montréal, il y avait un article en gros titre qui disait : « Stupéfaction au stade Olympique, les boiteux marchent » C’était vraiment la stupéfaction!!! Jésus venait nous dire qu’Il est vivant et les signes qu’Il donnait aux envoyés de Jean-Baptiste, Il nous les donnait là : les boiteux marchent….. Nous avons vu, mes frères, comment partout dans le monde dans ce renouveau dans la foi, Jésus veut susciter des témoins. Des témoins qui sont comme des lumières qui vont raconter ce qu’ils ont vu et entendu. Jésus dit aux disciples de Jean : « Allez et racontez ce que vous avez vu et entendu ». Je vous dirais qu’il y avait des gens qui pleuraient dans l’assemblée et le maire de Montréal, monsieur Jean Drapeau qui était là dans les premières rangées, pleurait comme un enfant, il sanglotait. Quand Dieu manifeste son amour et sa présence, on se sent tout petit. Il n’y a plus de grands hommes quand la puissance de Dieu se manifeste, quand l’amour de Dieu éclate on découvre qu’on est de petits enfants et Il pleurait à sanglots lui aussi.

 

Alors je vous raconte ceci pour vous dire qu’aujourd’hui aussi le Seigneur suscite des témoins et ensuite ces gens-là quand ils proclament ce que Jésus a fait pour eux dans sa grande miséricorde, ils sont des témoins qui sont en train d’édifier la foi. L’homme dont les démons étaient sortis le priait de le garder avec Lui, mais Jésus le renvoya en disant : « Retourne chez toi et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi dans sa grande miséricorde. Et il s’en alla donc, proclamant par la ville entière tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tout le monde était dans l’admiration. Jésus voulait que cet homme, ce démoniaque de Géhérasa qui avait été libéré d’un esprit impur, Jésus voulait qu’il soit son témoin et Il lui dit : « Retourne chez toi et raconte parmi les tiens tout ce que Dieu a fait pour toi dans sa grande miséricorde ». C’est ce qu’Il nous demande à tous quand Il nous bénit d’une façon spéciale. Il nous demande de retourner parmi les nôtres, de retourner dans notre famille, de retourner dans notre communauté chrétienne et d’avoir l’audace de proclamer les merveilles du Seigneur et chaque fois que nous témoignons chaque fois que nous donnons un témoignage, nous évangélisons, nous annonçons la Bonne Nouvelle de Jésus le Messie Sauveur.

 

Mes frères, quand les envoyés de Jean-Baptiste sont allés voir Jésus, Jésus leur a dit aussi un autre signe pour identifier le Messie Sauveur : les boiteux marchent, les aveugles voient, les sourds entendent, les lépreux sont guéris…… Et tous ces signes là nous les voyons aujourd’hui et nous pouvons témoigner de toutes ces choses-là. En décembre dernier, je l’ai raconté l’autre soir, en décembre dernier nous avons eu la joie de voir en Afrique au Cameroun dans le diocèse de San Mélina, après avoir prêché une retraite à la cathédrale au groupe de prière de San Mélina il y avait plus de 300 lépreux. Et vois que après avoir prêché sur la puissance de la prière pour obtenir notre guérison, nous avons fait une prière communautaire pour tous ces lépreux qui étaient là, pitoyables, et le Seigneur a guéri 10 lépreux, 10 lépreux avaient été guéri pendant la prière et les jours suivants ils ont reçu une guérison totale et leur peau s’est renouvelée et ils témoignaient. Ils témoignaient de leur guérison et c’était une grande joie. Et moi, ce qui m’a impressionné, c’est non seulement la guérison des lépreux mais c’est le fait que Jésus en ait guéri 10 comme dans l’Évangile. Il vient nous dire par-là qu’Il est vivant aujourd’hui et qu’Il est toujours le même. Il a la même puissance, la même bonté et il a le même amour, la même compassion pour ceux qui souffrent.

 

Et Il nous dit : « Je te dis que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ». Comme c’est merveilleux d’être croyant, de croire en Jésus Sauveur et de pouvoir retourner parmi nos frères et proclamer toutes ces merveilles comme l’a fait la Samaritaine qui est retournée, qui est allée parmi les Samaritains leur dire : « J’ai rencontré le Messie, Il m’a dit tout ce que j’ai fait et ça été la conversion de plusieurs samaritains ». Comme l’a fait Myriam qui après la guérison de son cancer, est allée chez les prostituées leur dire : « Je ne viens pas vous demander de sortir de ce lupanar, je viens vous présenter mon ami Jésus, je viens vous parler de mon ami Jésus ». Là plusieurs se sont converti à cause du témoignage de Myriam. Comme c’est merveilleux de voir comment plusieurs ici présents ont été convertis à l’amour de Jésus, se sont laissés aimer par Jésus, parce que quelqu’un de leurs amis, de leurs frères, a eu l’audace de proclamer les merveilles du Seigneur devant lui, de lui parler de la miséricorde de Dieu, de la paix et de la joie qu’il avait reçue en acceptant Jésus dans son cœur et dans sa vie.

 

Ô Seigneur comme nous te remercions de continuer aujourd’hui à proclamer, à manifester tes merveilles. Il y a parfois des gens qui nous disent : « Mais mon père, dans l’Évangile, le Seigneur quand Il guérissait un malade, lui disait – mais ne le dit pas à personne ». Alors ils font référence à l’Évangile selon St Mathieu, il y a quelques textes de l’Évangile qui donnent cette impression que le Seigneur ne veut pas qu’on le dise. Dans St Mathieu, chapitre 9 aux versets 27 à 31, nous lisons la guérison de 2 aveugles : « Comme Jésus s’en allait de là, 2 aveugles le suivirent qui criaient en disant : « Aie pitié de nous fils de David ». Étant arrivés à la maison, les aveugles s’approchèrent de lui et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je puisse faire cela? ». « Oui Seigneur lui disent-ils ». Alors ils leur toucha les yeux en disant : « Qu’ils vous adviennent selon votre foi ». Et leurs yeux s’ouvrirent. Jésus alors les rudoya : « Prenez garde dit-il, que personne ne le sache ». Mais eux étant sortis, répandirent sa renommée dans toute cette contrée. »

Jésus parfois disait aux malades qui étaient guéris, ne le dis pas à personne. Il disait ne le dis pas à personne, mais ça n’est pas parce qu’Il ne veut pas qu’on le proclame. Ça, on appelle ça le secret messianique. Jésus au début de sa vie publique guérissait des malades mais Il ne voulait pas que tout se publie tout de suite. Il voulait former ses apôtres, Il voulait donner à ses apôtres qui le suivaient, à ses disciples, des signes qu’Il est le Messie Sauveur. Mais Il disait « ne le dis pas à personne » parce qu’Il voulait prendre le temps pendant sa vie publique de former ses apôtres, de leur proclamer la Parole, mais ce n’est plus comme ça aujourd’hui. Après sa mort, là Jésus ne dit pas « ne le dis pas à personne », après sa mort, le jour de l’Ascension, Jésus a dit : « Allez dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle à toutes les nations ». Maintenant ce n’est plus « ne le dites pas à personne », Il nous dit : « Allez dans le monde entier, proclamer la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Celui qui croira, il sera baptisé et il sera sauvé et celui qui ne croira pas sera condamné ».

 

Dans les actes des apôtres au chapitre 5, comme les premiers apôtres étaient des témoins merveilleux! Nous voyons par exemple, la comparution de Pierre devant le Sanhédrin et là les autorités voulaient l’empêcher de proclamer Jésus. Et Pierre répondit alors avec les apôtres : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité ce Jésus que vous, vous aviez fait mourir en le suspendant au gibet. C’est Lui que Dieu a exalté par sa droite, le faisant Chef et Sauveur afin d’accorder par Lui à Israël la repentance et la rémission des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, nous et l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent ». Pierre témoignait avec audace!

 

Et nous, mes frères nous allons être dans l’Église d’aujourd’hui des apôtres vrais si nous avons le courage de témoigner. Et si le témoignage de notre conduite, si le témoignage de notre vie parle encore plus fort que le témoignage de notre parole, nous allons voir des résultats merveilleux. Nous allons voir des conversions de plus en plus nombreuses et nous en voyons des conversions, des personnes qui rencontrent Jésus. Vous en avez vu dans vos cellules de prières, dans vos communautés chrétiennes des personnes qui acceptent Jésus dans leur cœur et dans leur vie parce que quelqu’un a osé témoigné de Jésus Christ devant lui.

Ne soyons pas muets! Soyons de vrais témoins! Des témoins audacieux qui sont capables d’aller jusqu’au sang, jusqu’à donner leur vie pour Jésus Christ! Et c’est de cette façon que le Seigneur veut édifier son Royaume.

Enseignement donné à Genève en Suisse en 1981

 

 

Programmation: Patrick Allaire, ptre
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